mercredi 24 mai 2023

Exposition Galerie l'Antre Temps à rennes
















Maëlle de Coux.   Les Cyanotypes
Formats variés sur papiers orientaux.

Je suis quelqu’un qui dessine, avec la main. 
Et mon travail va commencer par là.
Pour dessiner un paysage il faut être dans ce paysage. Il y a de la terre, des feuilles, du sable, c’est chaud, froid, mouillé … ces matières et sensations vont entrer dans le dessin obligatoirement d’une manière ou d’une autre. 
Je vais rester un certain temps et mon dessin va devenir une matérialisation de ce temps passé.
Pour dessiner j’utilise des outils qui, eux aussi viennent de la nature. Des fusains, du graphite, des poudres de couleurs, des poils d’animaux, des liants, de l’eau. Mon papier est fait de fibres végétales. 

Je convoque les éléments, la pluie, le soleil, ce qui vit et pousse, le paysage et ma place dans ce paysage, la nature et les matières de la nature, la trace, le geste, le temps et l’impermanence.
J’observe ce qui reste. 
J’ai cette conscience de faire partie et de constituer un tout. Que les choix que je vais faire sont là pour exprimer mes sensations et mes idées. 

C’est ça le fond de mon travail d’artiste.

Je me sers de cette technique de photographie ancienne qu’est la cyanotypie pour peindre directement avec la solution photosensible. C'est le soleil qui fait l'image.
Pour un régal de bleus.  Je cherche à retrouver les émotions du voyage en mer, les nuits, les lueurs.
Patience et infini, comme dans l'œuvre de Geneviève Asse fascinée comme moi par ces bleus liquides et aériens, ou profonds comme les abysses.
Les papiers traditionnels orientaux sont fins et délicats. Ce sont des papiers pour la calligraphie, qui aiment l’encre. Le liquide photosensible entre au cœur du papier, pour révéler la lumière solaire qui semble en émaner. Il en résulte un mélange de force et de fragilité. Cela pour transmettre l’émotion devant le vivant qui est au cœur de mes recherches. 




 

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