jeudi 16 janvier 2014

OLYANNA RUBIO LOPEZ





Merci Olyanna pour ce texte sur mon travail.



"Pour elle, l’oiseau – ce leitmotiv dans son travail- est la figure emblématique de la créativité, de la poésie et de la liberté. C’est alors qu’à ses nombreuses photographies anciennes collectionnées au fil du temps et de diverses occasions, elle remplace comme de manière naturelle les têtes humaines par des têtes d’oiseaux, mais ô combien humanisés dans ces toilettes de dames et de messieurs, avec une expression inouïe !  Nous remarquons alors sa « Femmouette » ou son « Pélicomme », mi-humains, mi-oiseaux ; créatures hybrides au demeurant mélancolique qui contemplent leurs vies ou leurs morts ? Du moins, laissent-ils un souvenir, une image… Comme le souligne l’artiste, « la réalité n’est pas, il y a juste l’image qu’on peut s’en faire ». Et ces hommes de jadis zoomorphes ou ces oiseaux anthropomorphisés, (on ne sait plus vraiment !) que Maëlle de Coux associe également aux dieux égyptiens, dressent une fresque curieuse du passé - un passé qui nous aurait peut-être échappé dans les abîmes de notre inconscient… Flottant en l’abîme de la mer. 
L’Oiseau et l’œuf, l’union est inévitable et pourtant ils ne contiennent pas les mêmes symboles, source de richesse en plus qu’elle exploite. Différents œufs regroupés ou mélangés, tous délicatement rangés dans leurs boîtes témoignent du regard intime et fin que pose l’artiste sur ces petits trésors de la nature et encore une fois du passé, (ce sont aussi des œufs issus des collections des Muséums d’histoire naturelle…). L’œuf, quant à lui est peut-être le contraire de l’oiseau ! Selon Maëlle de Coux, il évoque l’origine bien sûr ; le « commencement du monde », mais aussi « le repli sur soi », le cocon de la famille, et avant tout de l’embryon protégé par sa matrice essentielle. Finalement, elle réussit à s’approprier ce qui au départ n’était pas sien, elle parvient à raconter un songe, une vérité ? Une histoire qui nous touche au plus près de notre cœur, et elle rappelle que quand la conscience ignore, l’âme oublie… L’art se souvient. D’une virtuosité modeste et créatrice."

                                                                                                                                             
Ô (Olyanna Rubio Lopez) Paris décembre 2013

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire