lundi 1 septembre 2025

Espace d'art Chailloux à Fresnes de Septembre -à Décembre 2025



 Communiqué de presse

Pour cette dernière exposition de l’année 2025, nous avons voulu illustrer une tendance importante dans la création plastique contemporaine, celle qui pousse un grand nombre de plasticien(ne)s à récupérer des matériaux préexistants, échoués, délaissés, mis au rebut ou scories d’une activité de production, pour leur donner une nouvelle vie en les recyclant, les détournant de leur fonction naturelle ou de leur usage primitif.

Comme toujours, dans nos propositions, la diversité est au rendez-vous, que ce soit dans les démarches des artistes – récupération, recyclage et/ou détournement –, dans leurs intentions – protestation écologique, ironie plus ou moins grinçante sur la réification de l’humain, jeu, provocation… –, dans les matériaux utilisés – naturels ou industriels –, dans les techniques mises en œuvre – assemblage, tissage, fusion, hybridation… – ou dans les productions résultantes : de l’objet tenant dans le creux de la main à l’immense installation… 

Pascale Ract utilise des rebuts d’activités industrielles, artisanales ou domestiques comme matière première pour de très aériennes sculptures ou installations. Maëlle de Coux exploite les laissesmarines récoltées sur l’estran, qu’elle brode pour nous livrer des paysages oniriques ou fantastiques. Laurence Aellion transforme des déchets de matières plastiques, potentiellement polluants, en splendides proliférations coralliennes. Laurent Gongora détourne et hybride des matériaux de récupération pour nous livrer de nouvelles espèces végétales ou animales qui nous surprennent et nous déstabilisent. Angèle Riguidel nous propose une brocante ou les rayons d’une improbable quincaillerie avec des assemblages hybrides composées de fragments d’objets collectés dans des déballages de choses devenues inutiles ou dans des vide-greniers…

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La démarche créatrice de Laurence Aellion est à la fois esthétique et écologique. Comme beaucoup d’artistes de sa génération, elle se rebelle contre les effets mortifères de ces dizaines de millions de tonnes de déchets en matière plastique qui contribuent à créer ce sixième continent, s’étendant sur six fois la surface de la France avec une profondeur de plus de trente mètres, qui contribue à l’extinction de la vie marine, à la disparition des récifs coralliens et à la réduction de la biodiversité… Cependant, plutôt que se cantonner à une protestation sans grands échos ni effets, notre artiste a décidé de mobiliser notre attention en créant, à partir de ces rebuts en devenir, des œuvres d’art dont les apparences séduisantes ne peuvent que nous interpeller… Pour arriver à ses fins, elle collecte méthodiquement et stocke toutes sortes de déchets en matière plastique : filets, sacs, capsules, flacons, gaines de câbles, films de polypropylène… Elle les classe par types et par couleurs pour constituer un nuancier de teintes et de textures dans lequel elle puise pour ses réalisations. Elle les noue, tisse, fusionne, éclate, assemble, tricote… pour réaliser de grandes structures, présentées en suspension ou au sol. Ces installations proliférantes et turgescentes, dans des camaïeux d’une couleur unique – souvent le rouge ou le vert, mais aussi le violet et le jaune orangé –, peuvent, selon la sensibilité du spectateur, évoquer des bancs de coraux, des anémones de mer, des viscères ou des végétaux ayant subi d’improbables mutations génétiques. Par son travail, Laurence Aellion veut « rendre tangible l’abstrait, rendre admissible la controverse, rendre audible le cri strident d’une planète en alerte. » Elle détourne ainsi des débris voués à polluer une Nature qui en étouffe et les restitue à leurs consommateurs sous une forme acceptable, voire ludique, les exhortant à assumer leur responsabilités, collectives et individuelles…




Les laisses de mer, c’est tout ce que le va-et-vient des marées dépose en haut des plages. Ces amas qui dessinent de longues lignes hésitantes sur l’estran, Maëlle de Coux les aborde d’abord comme une source d’inspiration et d’interrogation. Et, spontanément, les laisses deviennent un support matériel à son travail qu’elle conjugue à sa pratique de la broderie bigoudène. Dans ses Laisses, elle assemble les fragments de matières et les algues collectés sur le rivage pour composer des paysages oniriques faits de couleurs délavées et de formes sensorielles. Ce n’est pas seulement une mise à l’honneur de la richesse sous-marine, c’est aussi une mise en poésie. De la mer, l’artiste cherche à nous faire ressentir la tactilité ou, comme elle l’explique, la variété des « formes, des matières, des couleurs, des odeurs et des goûts. » Ailleurs, dans ses Collerettes brodées, les laminaires prennent la place du tulle pour former des fraises, des tours de cou, des colliers et autres apparats. À sa façon, Maëlle de Coux donne à ces algues délaissées une allure de haute couture dont le résultat oscille entre élégance et monstruosité. Dans l’ensemble de son travail, elle interpelle doucement le spectateur, le confronte à sa propre histoire, afin d’en faire un compagnon de plongée. Ensemble, ils explorent les abysses du rêve et de l’imaginaire.




Le travail de Laurent Gongora s’articule autour de collectes d’objets les plus divers pour constituer de modernes cabinets de curiosités. Certaines pièces sont laissées telles que trouvées, d’autres sont transformées ou hybridées. L’artiste déclare : « Les cabinets de curiosités et leurs légendes, officielles ou personnelles, me touchent et je perpétue encore adulte une pratique enfantine, celle de glaner et collecter des objets aux détours des chemins. J’aime présenter ces trophées et laisser l’ambiguïté à la première lecture sur leur nature et leur provenance. Certains d’entre eux subissent mon intervention, d’autres au contraire sont des ready-mades, à haut potentiel d’interprétations, mon rôle d’artiste étant réduit dans ce cas précis à celui de passeur. » Ici les fragments de la fonte du pare-brise d’une voiture brûlée prennent l’aspect de coquilles d’une espèce d’huître nouvelle et insolite. Là, une grande feuille de laurier du Portugal, découpée et lacérée, se transforme en plume d’un gigantesque et improbable oiseau. Là encore, des morceaux de troncs ou de branchages, revêtus de peau de vache, de chèvre ou de cheval, se muent en des êtres hybrides qui suscitent attraction ou répulsion, selon la façon dont le spectateur les considère… Laurent Gongora dote ses productions de désignations latines techniquement factuelles mais fantaisistes, à la manière dont les naturalistes le font pour leurs propres découvertes. Dans tous les cas, il met en évidence les affinités et la perméabilité entre les règnes minéral, végétal et animal. Plus généralement, dans ses œuvres, le doute subsiste toujours entre ce qui est réel et ce qui relève de l’imaginaire ou de la mystification, entre un vrai et un faux… Une façon d’aiguiser les facultés perceptives du regardeur, en ces temps où fait et fake deviennent de moins en moins distinguables…




Pascale Ract se déclare proche de l’artisanat, avec un souci permanent pour les matériaux, les gestes des métiers manuels, les processus du travail de création, l’intégration des produits dans leur environnement… Dans son atelier, elle fabrique ce qu’elle appelle des pièces détachées, réalisées avec des matériaux collectés – qui la touchent sans nécessairement savoir pourquoi – lors de ses voyages ou de ses promenades, puis rangés sur les étagères de son atelier, quelquefois pendant de nombreuses années, en l’attente d’une opportunité propice à leur utilisation. Elle les assemble alors dans des structures, plus ou moins grandes, souvent suspendues, parfois in situ. Dans ses sculptures récentes, elle utilise des chutes de bois de placage conservées sans idée prédéfinie de l’usage qu’elle pourrait en faire. À force de les regarder empilés, ces morceaux de bois l’ont interpellée : un appel irrésistible, déclare-t-elle. Elle les a assemblés dans des structures proliférantes suspendues. La verticalité des compositions résultantes leur confère une gravité et un volume qui faisait défaut, dans leur destination primitive, aux matériaux qui les constituent. On y perçoit aussi un écho au travail, à l’énergie des artisans dont ils sont les témoignages de l’activité. Nous sommes, chez Pascale Ract, bien au-delà d’une activité de recyclage de déchets, dans un univers de recréation plastique, de réanimation ou de revitalisation d’objets, suggérant des usages autres pour des choses qui nous sont trop familières et qui ont perdu leur âme à force d’être banalisées.




Angèle Riguidel collecte, stocke, démonte, recycle, détourne et assemble les objets les plus divers pour leur donner une seconde vie, une dernière chance… Chaque pièce est analysée pour lui trouver la meilleure remise en valeur possible, seule ou en combinaison avec d’autres. L’artiste les traite comme les éléments d’un puzzle dont l’image finale fluctue au fil des trouvailles et des associations d’idées et de formes. Des lumières peuvent y être intégrées pour leur (re)donner une âme et les faire entrer dans le domaine de l’insolite et de la magie. Ainsi recyclés, ces rebuts condamnés à l’oubli racontent une autre histoire, sans rapport avec leur vocation originelle. Dans certaines installations, elle propose un parcours immersif, faussement végétal, qui rend hommage à une Nature luxuriante et séduisante sous la forme d’un jardin extraordinaire, mais sensibilise aussi le spectateur aux méfaits de la surconsommation. Ailleurs, elle présente ses objets reconstitués comme des pièces que l’on pourrait acheter sur l’étal d’un brocanteur ou dans les rayons d’une improbable quincaillerie. À l’instar de sa caravane Gam’in qui rassemblait un certain nombre d’objets récupérés et remontés, elle nous propose un univers étrange où des poupons lumineux côtoient des peluches, des jeux de société, des pièces d’outillages détournées de leur usage primitif, des consoles désuètes, des robots vaguement anthropomorphes… pour créer un espace simultanément accueillant et intrigant, un lieu où jeunes et moins jeunes peuvent retomber en enfance en toute liberté…


 

mercredi 25 juin 2025

Rocambole

 



                                                    A Corps-Nuds au Sud de Rennes jusqu'au 2 novembre 2025

Horaire d'ouverture

Du 23 Mai 2025 au 02 Novembre 2025 (inclus)

Mer - Dim : 10h - 20h
Lun - Mar :  Fermé
Ouvert le 15/08 et le 01/11

Fermeture de la billetterie entre

13h00 et 14h0


  • Adultes (+ de 18 ans) : 8,00 €.

  • Tarifs réduits (demandeurs d'emploi, personnes à mobilité réduite) : 5,00 €.

  • Enfants 6 à 18 ans : 4,00 € / gratuit - 6 ans.

  • Pass Saison : pass nominatif permettant la visite libre des jardins pendant toute la saison en cours au prix de 20 € pour un adulte, de 10 € pour un enfant.







dimanche 6 avril 2025

"Laisses" Exposition Galerie 66 à Périgueux

Prolongations jusqu'au 10 Avril

9 rue Saint Front

du mardi au samedi
de 10h30 à 12h30 et de 15h à 19h

















vendredi 18 octobre 2024

MULTIPLES

Salon Multiples

Depuis 2005, l’équipe des Moyens du Bord organise chaque année le salon Multiples, rendez-vous entièrement consacré à la petite édition d’artiste. Issu d’une volonté de promouvoir des œuvres originales mais accessibles à tous publics et budgets, cet événement est devenu un rendez-vous privilégié pour les professionnel·les de la petite édition. Multiples est aussi un espace d’échanges, de découvertes et de rencontres entre artistes, structures de diffusion et publics de toutes provenances.

Plusieurs temps forts s’articulent autour du salon. En effet, l’équipe prend soin de mettre en place des points et moments de rencontre variés, entre conférences, expositions, tables rondes, ateliers, restitutions de résidences d’artistes, projections.


Multiples #19 a lieu les samedi 26 et dimanche 27 octobre 2024, au pôle culturel Le Roudour à Saint-Martin-des-Champs, et a accueilli une soixantaine d’artistes/auteurs/petits éditeurs, des ateliers, des expositions, des rencontres et d’autres propositions.





mardi 10 septembre 2024

ATELIER PORTES OUVERTES

Du 13 au 15 septembre, une centaine d’artistes de la Ville de Rennes et de sa métropole ouvrent les portes de leur atelier. L’occasion d’échanger avec eux, de découvrir leurs travaux de peinture, dessin, sculpture, photographie, performance à différentes étapes de réalisation et qui illustrent la diversité de création sur le territoire.

Pour télécharger le programme

Bonjour à tous

Nous ouvrons notre atelier au public. (N°35 sur le programme)
C’est ce week end
Tous les après midi 
Vendredi samedi et dimanche.
23 rue d’Inkerman
Vous êtes les bienvenus.

Danièle Péan Leroux étant empêchée
J’ai invité Julie Quer à venir présenter ses créations avec nous.
Julie Quer est une artiste textile que j’ai rencontré à Douarnenez.

Je présente mes derniers dessins à l’encre et les tirages de tête de « Duo sur l’estran »

Et Raphaël son travail de création photographique.

A bientôt











dimanche 31 mars 2024

vendredi 1 décembre 2023

samedi 22 juillet 2023

mercredi 24 mai 2023

Exposition Galerie l'Antre Temps à rennes
















Maëlle de Coux.   Les Cyanotypes
Formats variés sur papiers orientaux.

Je suis quelqu’un qui dessine, avec la main. 
Et mon travail va commencer par là.
Pour dessiner un paysage il faut être dans ce paysage. Il y a de la terre, des feuilles, du sable, c’est chaud, froid, mouillé … ces matières et sensations vont entrer dans le dessin obligatoirement d’une manière ou d’une autre. 
Je vais rester un certain temps et mon dessin va devenir une matérialisation de ce temps passé.
Pour dessiner j’utilise des outils qui, eux aussi viennent de la nature. Des fusains, du graphite, des poudres de couleurs, des poils d’animaux, des liants, de l’eau. Mon papier est fait de fibres végétales. 

Je convoque les éléments, la pluie, le soleil, ce qui vit et pousse, le paysage et ma place dans ce paysage, la nature et les matières de la nature, la trace, le geste, le temps et l’impermanence.
J’observe ce qui reste. 
J’ai cette conscience de faire partie et de constituer un tout. Que les choix que je vais faire sont là pour exprimer mes sensations et mes idées. 

C’est ça le fond de mon travail d’artiste.

Je me sers de cette technique de photographie ancienne qu’est la cyanotypie pour peindre directement avec la solution photosensible. C'est le soleil qui fait l'image.
Pour un régal de bleus.  Je cherche à retrouver les émotions du voyage en mer, les nuits, les lueurs.
Patience et infini, comme dans l'œuvre de Geneviève Asse fascinée comme moi par ces bleus liquides et aériens, ou profonds comme les abysses.
Les papiers traditionnels orientaux sont fins et délicats. Ce sont des papiers pour la calligraphie, qui aiment l’encre. Le liquide photosensible entre au cœur du papier, pour révéler la lumière solaire qui semble en émaner. Il en résulte un mélange de force et de fragilité. Cela pour transmettre l’émotion devant le vivant qui est au cœur de mes recherches. 




 

mardi 8 novembre 2022

Exposition de Groupe Galerie Le Rayon Vert à Nantes

 


Rencontre avec le public et présentation des éditions et tirages de tête
samedi 17 décembre 2022
14h 18h