vendredi 13 octobre 2017

"OEUVRES VIVES" Galerie l'Antre Temps


Rue de la Parcheminerie à Rennes.
DU 11 AU 22 Octobre 2017, l’Antre temps fête ses 10 ans, en invitant 10 artistes emblématiques de la galerie.
10 artistes donc, qui présenteront une oeuvre sur le thème de la Vitalité.
(notions associées: force de vie, création, sève, vivacité, dynamisme, espace vital, organe vital...)
10 artistes qui font partie des "oeuvres-vives" * de l'Antre temps.

* les oeuvres-vives d'un navire sont les parties immergées de la coque, elles sont considérées comme vives car elles contribuent à la bonne marche du bateau et à sa pérennité. 

A cette occasion j'expose une partie de mon éphéméride.










Pauline BÉTIN (Betton, 35) Sculpture en verre
Cécile BORNE (Douarnenez, 29) Tissus mémoire
Lucy BOUREAU (Auray, 56) Sculpture, bronze et terre
Guillaume CASTEL (Pays de Morlaix, 29) Sculpture en laiton 
Agathe HALAIS (Rennes, 35) Maison de poupée
Laure MISSIR (Rennes, 35) Broderie
Céline RANGER (Clisson, 44) Pinpin, art singulier 
Emmanuelle TONIN (Rennes, 35) Oeuvre papier
Bénédicte VALLET (Guémené-Penfao, 44) Céramique 



L'atelier-galerie de Constance Villeroy, niché dans une cour du centre-ville, propose des expositions collectives, le plus souvent en trios, privilégiant le travail des matières, la sensibilité et la singularité.
Lieu foisonnant où se mêlent l'art contemporain, les arts- plastiques et les métiers d'art.

Le rythme des expos est de 6 expos en moyenne par an, incluant « l’expo de Lëon» , un marché de créateurs qui se tient les 15 jours avant Noël.



TEMPS FORTS:
• Vernissage samedi 14 Octobre à 19h.
• Ouverture exceptionnelle les
dimanche 15 et 22 Octobre
de 15h à 18h, Goûter et surprises.
• Dimanche 15 Octobre à 11h30, récit conté par
Cécile Borne (1h):
LE K-WAY D'EMMANUEL
«J'ai ramassé un beau jour, un 1er avril – belle pêche – un vêtement perdu,

échoué sur le rivage, dans une crique aux abords de Douarnenez . Ce kway , marqué d'un nom, est le début d'une histoire étonnante où se croisent les sphères de l'intime et de la grande Histoire» 


Texte de l'auteure Cézembre sur l'Ephéméride :


EPHEMERIDE « Le temps qui passe, le temps qu'il fait »
Le travail de Maëlle s'inscrit invariablement dans le temps, la mémoire du temps à travers les traces qu'il a laissées, qu'il s'agisse de documents, de photos ou d'objets mêmes. Dans son « éphéméride mensuelle » elle franchit un pas supplémentaire en sautant une étape, celle du passage par ces « preuves » du passé. Ici, en effet, nulle photo, nulle lettre. Le temps laisse directement sa trace sur le support qu'elle a choisi. C'est le temps qui passe et le temps qu'il fait, qui laissent leur empreinte cette fois-ci, une empreinte commune.
L'idée a la simplicité des vraies bonnes idées. Le savoir faire de Maëlle mérite d'être détaillé car il est autant inspiré que l'est, le résultat final. Elle commence, comme à son habitude, par bien choisir son papier, là un papier indien, Lamali, épais et solide, qu'elle dépose sur une table dans son jardin. Elle le recouvre ensuite d'un textile. Il peut s'agir de dentelles, de napperons, d'un vêtement de bébé, d'un morceau de nappe, des matières qui ont l'avantage d'être ajourées. Puis elle saupoudre le tout de pigments purs. Le temps, dans les deux sens du terme, fera alors son œuvre. La pluie diffusera le pigment en imprimant en même temps le textile. Des accidents pourront survenir, telle la trace d'un escargot, le jeu du vent sur la surface ou des variations de température car le dispositif restera un mois entier à la merci des éléments. Chaque mois a ainsi sa feuille qui est nommée précisément. Les feuilles sont au fur et à mesure reliées entre elles ce qui constitue une forme d'éphéméride mensuelle.
Pour la première fois Maëlle introduit la nature vivante dans son travail mais elle le fait avec une certaine maîtrise du procédé. Les couleurs ne sont pas choisies au hasard, ni les motifs des textiles. Quant au papier, il est adopté justement pour sa grande résistance. Le résultat est surprenant et très évocateur du temps qui passe dans des compositions parfois évanescentes ou très prégnantes. La palette suggère la salissure de la nature. Le temps s'y lit sans détours. On sent que Maëlle s'est libérée de la contrainte de la trace écrite pour arriver à une forme d'épure où les signes ne renvoient qu'à eux-mêmes. Elle cherche à exprimer le passage du temps et y parvient. Cette œuvre qui n'aura peut-être pas de fin reste, malgré tout, une œuvre « assistée » ; la participation de l'artiste reste décisive. Mais peut-être qu'à l'avenir Maëlle ira plus loin dans le lâcher-prise et limitera encore plus son intervention dans le processus. 

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